Le blog tech de Nicolas Steinmetz (Time Series, IoT, Web, Ops, Data)
Il y a quelques temps et sachant que j’utilisais n8n pour automatiser la génération des brèves du BigData Hebdo, Mathias m’a demandé s’il était possible de faire la même chose entre n8n et Warp 10 qu’avec node-red et Warp 10.
La réponse est oui mais voyons comment faire cela.
Pour ceux qui ne connaissent pas n8n, c’est un clone open source (sous licence fair-code) à des services comme Zapier ou IFTTT. Il permet d’automatiser des processus via la création de workflows. Ces workflows sont composés d’étapes et d’actions. n8n dispose d’un grand nombre de connecteurs vers les différents services existants, des opérateurs génériques (faire un appel http, appliquer une fonction), des opérateurs logiques (si, etc), des opérateurs de transformation de données, etc. Chacun de ces éléments est implémenté via une node. A chaque étape du workflow, une node est instanciée puis paramétrée. Les nodes peuvent être reliées entre-elles et la sortie d’une node peut alimenter la suivante.
Le workflow se veut basique et va être le suivant :
Ce n’est pas le workflow le plus passionnant du monde, mais cela permet de faire deux appels à l’API HTTP de Warp 10 :
/api/v0/exec
; vu le code, j’aurais pu passer par /api/V0/fetch
mais cela me permet de tester l’exécution de code WarpScript./api/v0/update
pour insérer une donnée dans une série. Cela permet de tester le passage du token d’authentification via un header.Pour commencer le workflow, la donnée de départ est la valeur en pourcentage du métrique “CPU Idle” d’un de mes serveurs.
En WarpScript, cela donne:
'<readToken>' 'readToken' STORE
[ $readToken 'crnt-ovh.cpu.usage_idle' { "host" "crnt-d10-gitlab" "cpu" "cpu-total" } NOW -1 ] FETCH
Et la réponse :
[
[{
"c": "crnt-ovh.cpu.usage_idle",
"l": {
"host": "crnt-d10-gitlab",
"cpu": "cpu-total",
"source": "telegraf",
".app": "io.warp10.bootstrap"
},
"a": {},
"la": 0,
"v": [
[1634505650000000, 91.675025]
]
}]
]
n8n dispose d’une node HTTP Request, qui comme son nom l’indique permet de faire des requêtes HTTP vers un serveur distant. Toutefois, il n’est pas possible de passer notre code WarpScript directement dans l’appel HTTP. Il faut créer un objet avec le code WarpScript et passer ensuite l’objet créé et le nom de la propriété contenant le code WarpScript à la node HTTP Request.
Pour stocker le code WarpScript dans un objet, il faut utiliser la node Set. Une fois la node Set ajoutée dans le workflow, aller dans Parameters > Add Value > Type: String
Saisir:
En cliquant sur “Execute Node”, on peut valider la variable (la partie grisée étant mon token) :
On peut maintenant ajouter une node HTTP Request dans le workflow et la relier à la node Set nouvellement créée. Ainsi, la node HTTP Request aura directement accès au résultat de la node Set.
Pour les ajustements à faire :
http://url.de.votre.instance.warp.10/api/v0/exec
En cliquant sur “Execute Node”, le résultat de la requête est visible (la partie grisée étant un bout de mon token) :
On retrouve notre objet JSON mais il est imbriqué dans des Array Javascript, on va applanir tout ça et extraire le timestamp et la valeur du cpu via l’ajout de deux nodes Function que l’on relie à la node HTTP Request. La node Function permet d’exécuter du code javascript sur les données et de réaliser des transformations que l’on ne peut pas forcément faire avec les autres nodes. Cela n’étant pas le coeur du sujet, cela ne sera pas détaillé.
A l’issue des deux exécutions, les données sont réduites à ce qui suit :
[{
"ts": 1634503660000000,
"cpu": 93.219488
}]
La node IF ne sera pas détaillée non plus ; elle sert juste à introduire un semblant de logique dans le workflow. En l’occurence, si la valeur de “cpu” >= 90, alors le test est considéré comme vrai et faux sinon. Dans le cas où c’est faux, une node noOp a été ajoutée pour matérialiser la fin du workflow.
Dans le cas où le test est vrai (valeur de “cpu” >= 90), on veut alors insérer le timestamp et la valeur dans une autre série sur une instance Warp 10. Comme précédemment, cela va se faire en deux fois:
On ajoute une node Set, ensuite dans Parameters > Add Value > Type: String
Saisir:
{{$json["ts"]}}// n8n{} {{$json["cpu"]}}
Ce qui nous donne l’écran suivant :
On revient à l’écran précédent en cliquant sur la croix à droite et en exécutant la node, on obtient :
Ensuite, il faut ajouter une nouvelle node HTTP Request avec le paramétrage suivant :
http://url.de.votre.instance.warp.10/api/v0/update
En haut du menu de gauche, une section “Credentials” est apparue ; dans la liste déroulante, cliquer sur “Create new” et remplissez le formulaire de la façon suivante:
Revener ensuite dans votre node HTTP Request dont on peut lancer l’exécution et on obtient :
Si je vais ensuite voir le contenu de ma série n8n :
'<readToken>' 'readToken' STORE
[ $readToken 'n8n' {} NOW -100 ] FETCH
J’obtiens comme réponse :
[
[{
"c": "n8n",
"l": {
".app": "io.warp10.bootstrap"
},
"a": {},
"la": 0,
"v": [
[1634503660000000, 93.219488],
[1634502790000000, 94.808468],
[1634501690000000, 93.7751],
[1634501550000000, 91.741742],
[1634478300000000, 92.774711]
]
}]
]
Avec une entrée pour chaque exécution du workflow sous réserve d’avoir un “CPU idle” >= 90%.
En conclusion, nous pouvons retenir que :
Le workflow était très basique pour permettre de montrer rapidement cette intégration. Des workflows plus complexes et riches sont laissés à votre imagination :