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Web, Ops & Data - Mars 2019

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CI/CD

  • Introducing the Continuous Delivery Foundation, the new home for Tekton, Jenkins, Jenkins X and Spinnaker : Google, Gitlab, CloudBees et bien d’autres acteurs du monde de la CI/CD lancent la fondation “Countinuous Delivery”. Au delà des projets qui y seront hébergés (en commençant par Jenkins, Jenkins X, Tekton et Spinnaker), la fondation a pour but de prendre en charge l’ensemble du cycle de développement/déploiement d’une application et surtout de favoriser les bonnes pratiques associées. La fondation fera son premier “CDF Summit” la veille de KubeCon Barcelone (où j’aurais le plaisir de me rendre).

Cloud / Scaleway

Cloud vs OSS

Nous en avons beaucoup parlé dans l’épisode 69 de BigData Hebdo - je mets juste les liens et vous renvoie à notre discussion sur le sujet.

Conteneurs et orchestration

  • Red Hat Enterprise Linux 8 Beta: A new set of container tools Intéressant RHEL 8 ne contiendra plus docker mais les alternatives comme podman, buildah et skopeo.
  • Goodbye Docker and Thanks for all the Fish : Le titre est un peu provoc mais l’analyse est bonne du fait de l’évolution de l’écosystème des conteneurs et des techno associées. La modularisation de docker a permis de construire des outils plus spécialisés - reste que le package docker fourni pour le moment une expérience plus agréable et de bout en bout.
  • If You K8s, Please Try K9s… : k9s est un petit outil qui permet d’avoir une vision des ressources d’un cluster kubernetes.
  • k3s.io : une distribution de kubernetes amincie, éditée par les gens de Rancher. Elle n’en est pas moins une distribution certifiée. Cette distribution a fait le choix de supprimer des fonctionnalités non essentielles pour en arriver à un binaire de 40 Mo et un pré-requis de 512 Mo de RAM. Idéal pour des scénarios d’IoT, d’edge computing ou plu simplement pour se former à kubernetes en utilisant vos raspberry pi !
  • k3d - A fast kubernetes dev environment : k3d est un script qui se base sur k3s mais le déploie dans du docker. L’idée est alors d’avoir un mini cluster kubernetes pour tester ses développements. Si le challenge technique peut être intéressant, déployer un environnement via minikube ou un petit cluster kubernetes sur des vms pour du test est peut être plus judicieux…
  • Back to Traefik 2.0 : l’équipe Containous dévoile les nouveautés de Traefik 2.0 : proxy tcp (et plus uniquement http), meilleure intégration kubernetes avec une CRD et plein d’autres choses.
  • ‘Cloud Native DevOps with Kubernetes’ is published! : le livre sur les applications cloud native dans un contexte kubernetes et dont j’ai eu le plaisir de participer à la relecture est (enfin) sorti. Son principal intérêt pour moi est une bonne présentation des concepts de Kubernetes et surtout son retour d’exéprience pragmatique sur les bonnes pratiques autour de kubernetes. Je le recommande vivement !

Data

  • La veille techno dans la data : si vous vous intéressez à la data, un billet utile qui vous donne des nombreuses sources pour alimenter votre veille : newsletters, podcasts, conférence, blogs, etc.
  • Grafana v6.0 Released : La solution de dataviz opensource Grafana sort en version 6 avec comme nouveautés principale un explorateur de données et leur intégration de loki leur nouvelle solution d’ingestion de logs prometheus.

Web, Ops & Data - Février 2019

kubernetes traefik postgres pandas python docker runc operator ansible vitess tidb sharding timeseries kubedb fsync ovh dns

Container et orchestration

  • The Journey to Traefik Enterprise Edition: Product Evaluation
  • Docker Security Update: CVE-2019-5736 and Container Security Best Practices : Vous avez sans doute tous entendus parlé de la faille de runc, sous le doux nom de CVE-2019-5736. Le billet indique qu’il faut utiliser une version 18.06.2+ pour Docker CE et rappelle quelques bonnes pratiques de gestion de containers. Il n’y a pas que les serveurs à mettre à jour, il y a aussi les postes de développeurs, tout aussi exposés.
  • rancher/runc-cve : Pour les gens qui ne peuvent pas mettre à jour le binaire docker, l’équipe de Rancher met à disposition des versions du binaire runc pour les versions depuis docker 1.12.6 jusqu’à 18.06.1
  • CVE 2019-5736 dans runC : l’article indique une façon d’exploiter la faille de RunC.
  • Ansible Operator: What is it? Why it Matters? What can you do with it? : Ansible ne fournit pas un “oprator” en tant que tel pour Kubernetes mais de quoi permettre de créer un operator en se basant sur des playbooks/roles ansible. Ainsi, si votre ressource change d’état par exemple, alors le playbook associé est joué. Idem pour la gestion d’un upgrade, etc. Cela s’inscrit dans la logique de pouvoir développer ses propres Operator sans avoir à les écrire en Go.
  • Mastering the KUBECONFIG file : différentes astuces autour de la gestion du fichier KUBECONFIG.
  • KubeDB : KubeDB est un operator kubernetes qui vise à pouvoir déployer et gérer différentes bases sur un cluster kubernetes. Les bases supportées sont MySQL, Postgres, Elasticsearch, Redis, MongoDB et Memcached. Le niveau de fonctionnalités dépend beaucoup de la base de données retenus (la réplication semble être gérée pour Postgres mais pas pour MySQL par ex). La version 0.10 vient de sortir, apportant le support du cluster Redis
  • Managed Kubernetes Service : OVH vient de lancer son offre kubernetes managé et pour l’utiliser depuis deux mois maintenant, elle fonctionne plutôt bien.

DNS

(No)SQL

  • Contrainte d’exclusion : nous connaissons tous les contraintes d’unicité mais parfois cela ne suffit pas. L’exmple montre comment mettre en place une contrainte d’exclusion sur la base de filtre de plage de réseaux : 192.168.122.0/28 est compris dans 192.168.122.0/24, donc si le 2nd est entré dans la base, le 1er ne pourra jamais être ajouté car il y a recouvrement. On retrouve un autre exemple de cette contrainte d’exclusion sur des dates dans l’astuce de la semaine de l’édition 289 de Posrgres Weekly.
  • Understanding Database Sharding : un billet très explicite sur le partitionnement (sharding) de base de données, pourquoi et comment le faire. Il rappelle aussi les inconvénients à le faire et ce qu’il vaut mieux faire avant d’en arriver au sharding.
  • TiDB: Distributed NewSQL with Kevin Xu : TIDB est une base qui se déploie sur Kubernetes et qui s’appuie sur RocksDB. Elle se veut “NewSQL” dans le sens où elle veut supporter à la fois des transactions et de l’analytique. Elle veut offrir notamment un support de MySQL mais dans les faits, le support reste encore limité. Pour ceux qui veulemnt déployer du MySQL sur Kubernetes avec du sharding, il vaut mieux aller voir du coté de Vitess
  • Farewell to fsync(): 10× faster database tests with Docker : alors que l’actualité était plutôt sur le fait que Postgres gérait mieux les erreurs lors d’un fsync(), l’astuce consiste ici à désactiver fsync() et/ou à mettre le dossier des données de votre base en RAM pour accélérer les temps de déroiulement de tests. Testé chez un client, c’est un gain d’au moins 20s qui a été constaté sur une opération de quelques minutes (< 5).

Timeseries

  • Tutorial: Time Series Analysis with Pandas : un tutoriel assez progressif et didactique sur la manipulation de données temporelles avec Pandas.
  • TSL: a developer-friendly Time Series query language for all our metrics : L’équipe d’OVH Metrics a crée son propre langage de requêtage orienté séries temporelles pour Prometheus et Warp10. Le billet raconte leur épopée dans le monde des base de données temporelles et comment ils en sont arrivés à créer TSL. On retrouve une syntaxe fonctionnelle et qui se retrouve assez proche de celle de Flux, qui lui supporte InfluxDB et Prometheus.

Web, Ops & Data - Janvier 2019

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Cloud

Container et orchestration

  • APIServer dry-run and kubectl diff : Un des soucis majeurs avec Kubernetes est l’écriture de fichiers YAML où la moindre faute peut s’insérer très rapidement et à l’insu de son auteur. Le billet présente les efforts fait pour ajouter un mode “dry run” qui simule les modifications et retourne l’objet qui aurait du être créé. Dans la même veine, un kubectl diff montrera les différences entre la ressource existante et celle décrite dans la nouvelle version du fichier yaml.
  • 9 Kubernetes Security Best Practices Everyone Must Follow : rien de transcendental mais une petite piqure de rappel après la faille majeure découverte en fin d’année.
  • Kubernetes NodePort vs LoadBalancer vs Ingress? When should I use what? : billet synthétique sur les avantages et inconvénients d’utiliser un service de type ClusterIP, NodePort, LoadBalancer ou Ingress. Sachant que l’on peut combiner LoadBalancer & Ingress !.
  • Why Is Storage On Kubernetes So Hard? : Les données, c’est tout sauf stateless et le stockage distribué c’est pas facile non plus. Le billet revient sur les logiques de stockages sous Kubernetes (PV, PVC), la couche d’interface de stockage CSI et sur des solutions comme Ceph ou Rook.
  • Stateful Kubernetes with Saad Ali - Software Engineering Daily : une présentation globale des Volumes, Persistent Volume, Persistent Volume Claims et des StorageClass sous Kubernetes et de l’évolution de la gestion du stockage sous k8s
  • Kubernetes Podcast - #36 Rook : une présentation de Rook, un opérateur k8s de gestion de stockage (Ceph, NFS, etc).

Data

IDE

Infrastructure (as Code)

  • Tester son code d’infrastructure avec Terratest : le billet présente terratest, un outil en go qui permet de tester du code Terraform, des templates Packer ou encore des images Docker. La conclusion montre qu’il n’est pas parfait certes mais peut être intéressant.
  • Infrastructure as (real) code : Faire de l’IaC, ce n’est pas que rédiger des fichiers YAML. Le billet montre comment on pourrait avoir de l’IaC avec du vrai code (du go en l’occurence). Avoir un vrai langage et un moteur de template semble en effet plus complet que juste du YAML pour lequel les validateurs sont assez faibles et la probabilité d’écrire une faute assez importante.
  • Reactive planning is a cloud native pattern : Le reactive planning tiendrait dans l’idée que pour une action donnée, il va y avoir un plan et que ce plan est constitué d’une multitude de petites étapes. Chaque étape informant la/les précédentes et voire globalement sur l’état de l’étape en cours et peut décider des étapes suivantes.

Langages

  • Why you should use pyenv + Pipenv for your Python projects : Une solution propre pour mieux gérer ses versions de python installées sur son poste / sur un serveur avec pyenv et pipenv (mix de pip et virtualenv) pour gérer les dépendances. A tester !
  • Pipenv: promises a lot, delivers very little : le billet nuance les propos autour de pipenv comme le nouveau gestionnaire officiel (autopromu) et fait le point sur l’outil.
  • shiv : Shiv permet de packager des applications python en une seule archive zip avec toutes les dépendances incluses. Disponible pour Windows / Linux / OSX, il faut néanmoins builder sur l’OS Cible pour que cela fonctionne - pas de “build one, run everywhere”.

Logs

(No)SQL

Kubernetes @ OVH - Traefik et Cert Manager pour le stockage des certificats en secrets

kubernetes traefik ovh secrets cert-manager

L’objectif est de s’appuyer sur Cert-Manager pour la génération et le stockage des certificats Let’s Encrypt qui seront utilisés par Traefik. L’idée est de stocker ces certificats sous la forme de secrets et de ne plus avoir à provisionner un volume pour les stocker.

Installons déjà cert-manager :

# Install the CustomResourceDefinition resources separately
kubectl apply --validate=false -f https://raw.githubusercontent.com/jetstack/cert-manager/release-0.11/deploy/manifests/00-crds.yaml

# Create the namespace for cert-manager
kubectl create namespace cert-manager

# Add the Jetstack Helm repository
helm repo add jetstack https://charts.jetstack.io

# Update your local Helm chart repository cache
helm repo update

# Install the cert-manager Helm chart
helm install \
  --name cert-manager \
  --namespace cert-manager \
  --version v0.11.0 \
  jetstack/cert-manager

Nous allons ensuite devoir créer un Issuer dans chaque namespace pour avoir un générateur de certificats propre à chaque namespace. Cela est notamment du au fait que Traefik s’attend à ce que le secret et l’ingress utilisant ce secret soient dans le même namespace. Nous spécifions également que nous utiliserons traefik comme ingress pour la génération des certificats.

cert-manager/issuer.yml:

apiVersion: cert-manager.io/v1alpha2
kind: Issuer
metadata:
  name: letsencrypt-prod
spec:
  acme:
    # The ACME server URL
    server: https://acme-v02.api.letsencrypt.org/directory
    # Email address used for ACME registration
    email: user@example.com
    # Name of a secret used to store the ACME account private key
    privateKeySecretRef:
      name: letsencrypt-prod
    # Enable HTTP01 validations
    solvers:
    - selector: {}
      http01:
        ingress:
          class: traefik

Puis créons le “issuer” dans la/les namespace(s) voulu(s) :

# Create issuer in a given namespace
kubectl create -n <namespace> -f issuer.yml

Notre contexte de déploiement utilisant Traefik comme ingress, je remets ci-dessous la configuration que j’utilise avec les ajustements nécessaires pour l’utilisation de cert-manager. Il n’est en effet plus possible et il devient désormais inutile de déclarer la section “acme” dans traefik.toml. J’ai aussi supprimé la redirect automatique http vers https, il faudra la gérer au niveau des ingress.

Créons le namespace traefik :

# Create namespace
kubectl create ns traefik
# Change context to this namespace so that all commands are by default run for this namespace
# see https://github.com/ahmetb/kubectx
kubens traefik

Commençons par traefik/rbac.yml - le fichier défini le compte de service (Service Account), le rôle au niveau du cluster (Cluster Role) et la liaison entre le rôle et le compte de service (Cluster Role Binding)

---
apiVersion: v1
kind: ServiceAccount
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRole
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
rules:
  - apiGroups:
      - ""
    resources:
      - services
      - endpoints
      - secrets
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
      - extensions
    resources:
      - ingresses
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
    - extensions
    resources:
    - ingresses/status
    verbs:
    - update
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik

Ensuite, pour Traefik, j’ai besoin d’un fichier traefik.toml avec la configuration que je mets à disposition sous la forme d’une ConfigMap dans un fichier traefik/traefik-toml-configmap.yml :

apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
  name: traefik-conf
data:
  traefik.toml: |
    defaultEntryPoints = ["http", "https"]

    logLevel = "INFO"

    insecureSkipVerify = true

    [entryPoints]
      [entryPoints.http]
        address = ":80"
      [entryPoints.https]
        address = ":443"
        [entryPoints.https.tls]
      [entryPoints.api]
        address = ":8080"

    [api]
    entryPoint = "api"
    dashboard = true
    debug = false

    [kubernetes]

Le dashboard est à protéger par une authentification pour éviter tout accès non souhaité. Je l’ai supprimé de la configuration par simplicité.

Je peux donc enfin déployer Traefik via le fichier traefik/traefik-deployment.yml :

---
kind: Deployment
apiVersion: apps/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  labels:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
spec:
  replicas: 1
  selector:
    matchLabels:
      k8s-app: traefik-ingress-lb
  template:
    metadata:
      labels:
        k8s-app: traefik-ingress-lb
        name: traefik-ingress-lb
    spec:
      serviceAccountName: traefik-ingress-controller
      terminationGracePeriodSeconds: 60
      containers:
      - image: traefik:1.7.16
        name: traefik-ingress-lb
        volumeMounts:
        - mountPath: /config
          name: traefik-config
        ports:
        - name: http
          containerPort: 80
        - name: admin
          containerPort: 8080
        - name: secure
          containerPort: 443
        args:
        - --configfile=/config/traefik.toml
      volumes:
        - name: traefik-config
          configMap:
            name: traefik-conf

Nous déployons donc :

  • Traefik en Deployment
  • Les ports 80, 443 et 8080 sont définis
  • La configuration est une ConfigMap

Pour permettre au cluster d’accéder aux différents ports, il faut définir un service via le fichier traefik-service-clusterip.yml :

---
kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-clusterip
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 8080
      name: admin
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: ClusterIP

Et pour avoir un accès de l’extérieur, il faut instancier un load-balancer via le fichier traefik/traefik-service-loadbalancer.yml

kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-lb
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: LoadBalancer

Pour donner l’accès au dashboard via une url sécurisée par un certificat Let’s Encrypt, il faut déclarer un Ingress, dans le fichier traefik/traefik-api-ingress.yml :

---
apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  annotations:
    kubernetes.io/ingress.class: traefik
    cert-manager.io/issuer: letsencrypt-prod
    traefik.ingress.kubernetes.io/redirect-entry-point: https
    traefik.ingress.kubernetes.io/redirect-permanent: "true"
    ingress.kubernetes.io/ssl-redirect: "true"
    ingress.kubernetes.io/ssl-temporary-redirect: "false"
  name: traefik-web-ui
spec:
  rules:
  - host: traefik.k8s.cerenit.fr
    http:
      paths:
      - path: /
        backend:
          serviceName: traefik-ingress-service-clusterip
          servicePort: admin
  tls:
  - hosts:
    - traefik.k8s.cerenit.fr
    secretName: traefik-cert

L’idée est donc de rentre le dashboard accessible via l’url traefik.k8s.cerenit.fr.

La section tls de l’ingress indique le nom d’hôte pour lequel le certificat va être disponible et le nom du secret contenant le certificat du site que nous n’avons pas encore créé.

Les annotations permettent :

  • de déclarer le type d’ingress à utiliser ; ici: traefik
  • de déclarer que le certificat qui doit être fourni par cert-manager est un certificat de type Let’s Encrypt
  • de faire une redirection http vers https systématique.

Les deux premières annotations permettent de ne pas avoir à déclarer soi même le certificat - il est automatiquement généré via ingress-shim. Cela vous fait donc un objet kubernetes en moins à gérer dans votre configuration. Si vous ne souhaitez pas vous appuyer sur ce méchanisme d’ingress-shim, il vous faudra ne pas utiliser ces annotations et gérer vous même un objet “Certificate”.

Il ne reste plus qu’à faire pour instancier le tout :

kubectl create -f traefik/

Pour la génération du certificat, il conviendra de vérifier la sortie de

kubectl describe certificate traefik-cert

Et voilà - maintenant que le problème des certificats est corrigé, je vais pouvoir passer dans un contexte de déploiement multi-nodes.

Kubernetes @ OVH - Traefik en Deployment et intégration des Load Balancers

kubernetes traefik ovh deployment load-balancer ingress

Pour faire suite au billet sur le déploiement de Traefik sous la forme d’un DaemonSet chez OVH, j’ai profité de la sortie en mode beta des Load Balancers pour revoir ma copie :

  • Déploiement de Traefik sous la forme d’un Deployment plutôt qu’un DaemonSet,
  • Intégration des Load Balancers,
  • Utilisation d’un namespace “traefik” plutôt que de tout mettre dans kube-system.

Par simplicité, je n’ai toujours qu’une node en plus du master fourni par OVH. Cela m’évite la problématique du stockage distribué des certificats. Cela fera l’objet d’un autre billet.

Créons le namespace traefik :

# Create namespace
kubectl create ns traefik
# Change context to this namespace so that all commands are by default run for this namespace
# see https://github.com/ahmetb/kubectx
kubens traefik

Commençons par traefik/rbac.yml - le fichier défini le compte de service (Service Account), le rôle au niveau du cluster (Cluster Role) et la liaison entre le rôle et le compte de service (Cluster Role Binding)

---
apiVersion: v1
kind: ServiceAccount
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRole
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
rules:
  - apiGroups:
      - ""
    resources:
      - services
      - endpoints
      - secrets
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
      - extensions
    resources:
      - ingresses
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik

Ensuite, pour Traefik, j’ai besoin d’un fichier traefik.toml avec la configuration que je mets à disposition sous la forme d’une ConfigMap dans un fichier traefik/traefik-toml-configmap.yml :

apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
  name: traefik-conf
data:
  traefik.toml: |
    defaultEntryPoints = ["http", "https"]

    logLevel = "INFO"

    insecureSkipVerify = true

    [entryPoints]
      [entryPoints.http]
        address = ":80"
        [entryPoints.http.redirect]
          entryPoint = "https"
      [entryPoints.https]
        address = ":443"
        [entryPoints.https.tls]
      [entryPoints.api]
        address = ":8080"

    [acme]
    email = "contact@cerenit.fr"
    storage = "/acme/acme.json"
    entryPoint = "https"
    onHostRule = true
    [acme.httpChallenge]
      entryPoint = "http"

    [api]
    entryPoint = "api"
    dashboard = true
    debug = false

    [kubernetes]

Le dashboard est à protéger par une authentification pour éviter tout accès non souhaité. Je l’ai supprimé de la configuration par simplicité.

Ensuite, pour stocker mes certificats, il me faut un volume que je défini via le fichier traefik/traefik-certificates-pvc.yml :

kind: PersistentVolumeClaim
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-certificates
spec:
  accessModes:
    - ReadWriteOnce
  volumeMode: Filesystem
  resources:
    requests:
      storage: 1Gi
  storageClassName: cinder-classic

1 Go pour des certificats, c’est clairement trop mais il n’est pas possible pour le moment d’avoir un stockage plus réduit.

Je peux donc enfin déployer Traefik via le fichier traefik/traefik-deployment.yml :

---
kind: Deployment
apiVersion: extensions/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  labels:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
spec:
  replicas: 1
  selector:
    matchLabels:
      k8s-app: traefik-ingress-lb
  template:
    metadata:
      labels:
        k8s-app: traefik-ingress-lb
        name: traefik-ingress-lb
    spec:
      serviceAccountName: traefik-ingress-controller
      terminationGracePeriodSeconds: 60
      containers:
      - image: traefik:1.7.7
        name: traefik-ingress-lb
        volumeMounts:
        - mountPath: /config
          name: traefik-config
        - mountPath: /acme
          name: certificates
        ports:
        - name: http
          containerPort: 80
        - name: admin
          containerPort: 8080
        - name: secure
          containerPort: 443
        args:
        - --configfile=/config/traefik.toml
      volumes:
        - name: traefik-config
          configMap:
            name: traefik-conf
        - name: certificates
          persistentVolumeClaim:
            claimName: traefik-certificates

Nous déployons donc :

  • Traefik en Deployment
  • Les ports 80, 443 et 8080 sont définis
  • La configuration est une ConfigMap
  • Les certificats sont à déployer dans un volume

Pour permettre au cluster d’accéder aux différents ports, il faut définir un service via le fichier traefik-service-clusterip.yml :

---
kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-clusterip
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 8080
      name: admin
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: ClusterIP

Et pour avoir un accès de l’extérieur, il faut instancier un load-balancer via le fichier traefik/traefik-service-loadbalancer.yml

kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-lb
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: LoadBalancer

Pour donner l’accès au dashboard via une url sécurisée par un certificat Let’s Encrypt, il faut déclarer un Ingress, dans le fichier traefik/traefik-api-ingress.yml :

---
apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  name: traefik-web-ui
spec:
  rules:
  - host: traefik.k8s.cerenit.fr
    http:
      paths:
      - path: /
        backend:
          serviceName: traefik-ingress-service
          servicePort: admin

Il ne nous reste plus qu’à faire :

# Create k8s ressources for traefik
kubectl create -f traefik/
# Watch service to get IPs
kubectl get svc -w

Une fois votre IP obtenue, il suffit de faire pointer votre entrée DNS vers cette IP ou de tester via :

curl -H "Host: traefik.k8s.cerenit.fr" https://xxx.xxx.xxx.xxx/

Pour l’obtention du certificat Let’s Encrypt, il faut que votre enregistrement DNS soit à jour préalablement. Sinon vous aurez un certificat autosigné par Traefik en attendant.

Dès lors, vous pouvez accéder au dashboard de Traefik via l’url définie. Pour donner accès à d’autres sites, il faut déclarer d’autres ingress sur le même modèle et le tour est joué.

Comparativement au dernier tutoriel :

  • Nous n’exposons plus le port 8080 au niveau de l’hôte,
  • Nous respectons plus les guidelines kubernetes à savoir de donner accès à une ressource via un service de type Load-Balancer ou NodePort
  • Nous utilisons une seule IP externe et nous appuyons sur les ingress pour mutualiser le load balancer et éviter d’avoir une IP publique par service à exposer
  • Nous ne sommes pas sur d’avoir un pod traefik par noeud mais nous gagnons en flexibilité - il faudra jouer avec les replicas dès qu’on ajoutera des nodes dans le cluster.

Il reste encore le problème des stockage des certificats à résoudre pour passer à un contexte multi-nodes. Ce sera l’objet d’un prochain billet avec idéalement l’intégration de Traefik avec cert-manager (plutôt que de devoir déployer une base clé/valeur comme etcd ou consul pour y stocker les infos de traefik).

N’hésitez pas à me faire part de vos retours.