CérénIT

Le blog tech de Nicolas Steinmetz (Time Series, IoT, Web, Ops, Data)

Bilan 2018 et perspectives 2019

bilanperspectivecérénit

Rien de tel que la finalisation du bilan de cette seconde année d'activité pour faire un petit bilan sur l'année écoulée et les perspectives pour 2019.

Bilan 2018

Au global, tout va bien, tant d'un point de vue comptable que d'activité. L'année a été moins morcelée et compliquée que 2017.

D'un point de vue comptable, cela donne :

20182017Variation
Chiffre d'affaires~130 K€~100 K€+30%
Résultat après impôts~10 K€~20 K€-50%
Jours facturés~190~160+20%
TJM~685€625€+10%

La baisse du résultat au regard de l'augmentation du chiffre s'explique surtout par une meilleure rémunération.

Comptablement, c'est donc une bonne année, les objectifs de soutenabilité de l'entreprise sont atteints.

J'en profite pour remercier Fabrice et son équipe pour son accompagnement. Je l'ai déjà dit, mais avoir confiance dans son expert comptable et pouvoir compter sur lui pour apporter de bons conseils aux bons moments et être serein sur la gestion de l'entreprise, c'est indispensable.

D'un point de vue activité, c'est aussi une bonne année :

  • Garder du temps pour soi et de ne pas travailler à temps plein est nécessaire pour pouvoir faire autre chose : se former, aller à des conférences (en tant qu'orateur ou participant), etc. La contre-partie de cela étant qu'il faut avoir un nombre de jours facturés suffisant pour amortir les charges et ne pas grignoter sa trésorerie. Heureusement que le second semestre m'a permis de corriger le tir et reconstituer ma trésorerie.
  • Une belle année pour l'hébergement de Compta-online.com avec 13 millions de visites et 23 millions de pages vues et presque pas d'incidents avec une infrastructure optimisée au maximum. Pas d'incidents majeurs mais quelques indisponibilités en période de résultats d'examens. Quelques défis pour 2019 avec une nécessaire mise à jour de la plateforme et diverses évolutions pour une plus grande résilience.
  • Une belle mission chez LesFurets.com, aussi bien d'un point de vue humain que technique. Des sujets intéressants et un cadre propice. Je ne pouvais espérer mieux pour cette année.
  • De belles sollicitations pour des missions ou des recrutements qui permettent d'apprécier mon profil et d'évaluer la demande sur le marché. Néanmoins, je reste focalisé sur le développement de la société et voir jusqu'où je peux mener ma barque.

D'un point de vue contribution à la communauté :

  • Plusieurs présentations autour des séries temporelles et de la plateforme TICK (Telegraf Influxdb Chronograf Kapacitor) et Grafana, à Breizchamp, lors d'un BBL chez LesFurets.com ou encore au JUG Nantes.
  • De contribuer à des Podcasts tels que Big Data Hebdo ou DevObs. J'ai d'ailleurs eu le plaisir en ce début d'année 2019 de devenir un membre permanent de l'équipe du Big Data Hebdo.
  • Quelques contributions de code modestes ici et là.

Dans le cadre du partage de connaissance, ce fut aussi l'occasion de tester un partage de connaissance chez LesFurets.com sous la forme d'un meetup hebdomadaire autour de Docker, Docker-Compose et Swarm auprès des équipes de développement et d'infrastructure en vue d'un passage de relais. L'occasion de prendre le temps de présenter les concepts et leurs applications sur une longue période.

D'un point de vue formation et veille, je me suis rendu aux conférences suivantes :

Coté formation, j'ai pu suivre la formation Kubernetes Fundamentals et la formation Déployer ses applications avec Kubernetes. Pour la certification Certified Kubernetes Administrator, j'ai jusqu'à Novembre 2019 pour la passer...

Perspectives 2019

L'activité jusqu'à fin juin est assurée - n'hésitez pas à me contacter si vous avez des sujets à me proposer pour le second semestre.

Sur les conférences, j'ai décidé de me limiter en terme de nombre de conférences mais d'aller à des conférences où je n'étais pas allé comme KubeCon & CloudNativeCon à Barcelone et la SRECon à Dublin. Peut-être irais-je également à la prochaine DockerCon Euope ?

Voici quelques objectifs que je me suis fixé :

  • Maintenir et développer le coté pérenne de CérénIT - l'entreprise doit pouvoir être en mesure de me payer mon salaire mais avec un rythme soutenable et inversement. Pas de course à la croissance folle / à tout prix mais une évolution raisonnable de l'entreprise. L'objectif est donc d'arriver aux mêmes chiffres et résultats que cette année.
  • Rester positionné sur mes deux grandes activités. D'une part l'architecture et la direction technnique. D'autre part, l'automatisation et l'industrialisation dans une perspective de mise en place de pratiques DevOps/SRE. L'idée de travailler plus sur de l'encadrement d'équipes fait aussi son chemin,
  • Maintenir une contribution aux communautés open source,
  • Si je suis pleinement satisfait du statut d'indépendant, j'aimerai bien travailler sur la notion de réseau d'indépendants pour réduire "l'isolement" et faire jouer des synergies sans pour autant tomber dans une structure trop rigide à laquelle personne n'aspire,
  • Fin 2017, je m'étais intéressé au problème de la diversité dans la tech - en 2018, même si le sujet m'intéresse toujours, aucun progrès sensible n'a été réalisé. Peut-être que 2019 trouvera une forme de contribution à ce sujet.

Si certains sujets vous interpellent ou si vous avez des contacts à me suggérer, n'hésitez pas à me contacter.

Web, Ops & Data - Janvier 2019

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Cloud

Container et orchestration

  • APIServer dry-run and kubectl diff : Un des soucis majeurs avec Kubernetes est l'écriture de fichiers YAML où la moindre faute peut s'insérer très rapidement et à l'insu de son auteur. Le billet présente les efforts fait pour ajouter un mode "dry run" qui simule les modifications et retourne l'objet qui aurait du être créé. Dans la même veine, un kubectl diff montrera les différences entre la ressource existante et celle décrite dans la nouvelle version du fichier yaml.
  • 9 Kubernetes Security Best Practices Everyone Must Follow : rien de transcendental mais une petite piqure de rappel après la faille majeure découverte en fin d'année.
  • Kubernetes NodePort vs LoadBalancer vs Ingress? When should I use what? : billet synthétique sur les avantages et inconvénients d'utiliser un service de type ClusterIP, NodePort, LoadBalancer ou Ingress. Sachant que l'on peut combiner LoadBalancer & Ingress !.
  • Why Is Storage On Kubernetes So Hard? : Les données, c'est tout sauf stateless et le stockage distribué c'est pas facile non plus. Le billet revient sur les logiques de stockages sous Kubernetes (PV, PVC), la couche d'interface de stockage CSI et sur des solutions comme Ceph ou Rook.
  • Stateful Kubernetes with Saad Ali - Software Engineering Daily : une présentation globale des Volumes, Persistent Volume, Persistent Volume Claims et des StorageClass sous Kubernetes et de l'évolution de la gestion du stockage sous k8s
  • Kubernetes Podcast - #36 Rook : une présentation de Rook, un opérateur k8s de gestion de stockage (Ceph, NFS, etc).

Data

IDE

Infrastructure (as Code)

  • Tester son code d’infrastructure avec Terratest : le billet présente terratest, un outil en go qui permet de tester du code Terraform, des templates Packer ou encore des images Docker. La conclusion montre qu'il n'est pas parfait certes mais peut être intéressant.
  • Infrastructure as (real) code : Faire de l'IaC, ce n'est pas que rédiger des fichiers YAML. Le billet montre comment on pourrait avoir de l'IaC avec du vrai code (du go en l'occurence). Avoir un vrai langage et un moteur de template semble en effet plus complet que juste du YAML pour lequel les validateurs sont assez faibles et la probabilité d'écrire une faute assez importante.
  • Reactive planning is a cloud native pattern : Le reactive planning tiendrait dans l'idée que pour une action donnée, il va y avoir un plan et que ce plan est constitué d'une multitude de petites étapes. Chaque étape informant la/les précédentes et voire globalement sur l'état de l'étape en cours et peut décider des étapes suivantes.

Langages

  • Why you should use pyenv + Pipenv for your Python projects : Une solution propre pour mieux gérer ses versions de python installées sur son poste / sur un serveur avec pyenv et pipenv (mix de pip et virtualenv) pour gérer les dépendances. A tester !
  • Pipenv: promises a lot, delivers very little : le billet nuance les propos autour de pipenv comme le nouveau gestionnaire officiel (autopromu) et fait le point sur l'outil.
  • shiv : Shiv permet de packager des applications python en une seule archive zip avec toutes les dépendances incluses. Disponible pour Windows / Linux / OSX, il faut néanmoins builder sur l'OS Cible pour que cela fonctionne - pas de "build one, run everywhere".

Logs

(No)SQL

Kubernetes @ OVH - Traefik et Cert Manager pour le stockage des certificats en secrets

kubernetestraefikovhsecretscert-manager

L'objectif est de s'appuyer sur Cert-Manager pour la génération et le stockage des certificats Let's Encrypt qui seront utilisés par Traefik. L'idée est de stocker ces certificats sous la forme de secrets et de ne plus avoir à provisionner un volume pour les stocker.

Installons déjà cert-manager :

# Install the CustomResourceDefinition resources separately
kubectl apply --validate=false -f https://raw.githubusercontent.com/jetstack/cert-manager/release-0.11/deploy/manifests/00-crds.yaml

# Create the namespace for cert-manager
kubectl create namespace cert-manager

# Add the Jetstack Helm repository
helm repo add jetstack https://charts.jetstack.io

# Update your local Helm chart repository cache
helm repo update

# Install the cert-manager Helm chart
helm install \
  --name cert-manager \
  --namespace cert-manager \
  --version v0.11.0 \
  jetstack/cert-manager

Nous allons ensuite devoir créer un Issuer dans chaque namespace pour avoir un générateur de certificats propre à chaque namespace. Cela est notamment du au fait que Traefik s'attend à ce que le secret et l'ingress utilisant ce secret soient dans le même namespace. Nous spécifions également que nous utiliserons traefik comme ingress pour la génération des certificats.

cert-manager/issuer.yml:

apiVersion: cert-manager.io/v1alpha2
kind: Issuer
metadata:
  name: letsencrypt-prod
spec:
  acme:
    # The ACME server URL
    server: https://acme-v02.api.letsencrypt.org/directory
    # Email address used for ACME registration
    email: user@example.com
    # Name of a secret used to store the ACME account private key
    privateKeySecretRef:
      name: letsencrypt-prod
    # Enable HTTP01 validations
    solvers:
    - selector: {}
      http01:
        ingress:
          class: traefik

Puis créons le "issuer" dans la/les namespace(s) voulu(s) :

# Create issuer in a given namespace
kubectl create -n <namespace> -f issuer.yml

Notre contexte de déploiement utilisant Traefik comme ingress, je remets ci-dessous la configuration que j'utilise avec les ajustements nécessaires pour l'utilisation de cert-manager. Il n'est en effet plus possible et il devient désormais inutile de déclarer la section "acme" dans traefik.toml. J'ai aussi supprimé la redirect automatique http vers https, il faudra la gérer au niveau des ingress.

Créons le namespace traefik :

# Create namespace
kubectl create ns traefik
# Change context to this namespace so that all commands are by default run for this namespace
# see https://github.com/ahmetb/kubectx
kubens traefik

Commençons par traefik/rbac.yml - le fichier défini le compte de service (Service Account), le rôle au niveau du cluster (Cluster Role) et la liaison entre le rôle et le compte de service (Cluster Role Binding)

---
apiVersion: v1
kind: ServiceAccount
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRole
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
rules:
  - apiGroups:
      - ""
    resources:
      - services
      - endpoints
      - secrets
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
      - extensions
    resources:
      - ingresses
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
    - extensions
    resources:
    - ingresses/status
    verbs:
    - update
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik

Ensuite, pour Traefik, j'ai besoin d'un fichier traefik.toml avec la configuration que je mets à disposition sous la forme d'une ConfigMap dans un fichier traefik/traefik-toml-configmap.yml :

apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
  name: traefik-conf
data:
  traefik.toml: |
    defaultEntryPoints = ["http", "https"]

    logLevel = "INFO"

    insecureSkipVerify = true

    [entryPoints]
      [entryPoints.http]
        address = ":80"
      [entryPoints.https]
        address = ":443"
        [entryPoints.https.tls]
      [entryPoints.api]
        address = ":8080"

    [api]
    entryPoint = "api"
    dashboard = true
    debug = false

    [kubernetes]

Le dashboard est à protéger par une authentification pour éviter tout accès non souhaité. Je l'ai supprimé de la configuration par simplicité.

Je peux donc enfin déployer Traefik via le fichier traefik/traefik-deployment.yml :

---
kind: Deployment
apiVersion: apps/v1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  labels:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
spec:
  replicas: 1
  selector:
    matchLabels:
      k8s-app: traefik-ingress-lb
  template:
    metadata:
      labels:
        k8s-app: traefik-ingress-lb
        name: traefik-ingress-lb
    spec:
      serviceAccountName: traefik-ingress-controller
      terminationGracePeriodSeconds: 60
      containers:
      - image: traefik:1.7.16
        name: traefik-ingress-lb
        volumeMounts:
        - mountPath: /config
          name: traefik-config
        ports:
        - name: http
          containerPort: 80
        - name: admin
          containerPort: 8080
        - name: secure
          containerPort: 443
        args:
        - --configfile=/config/traefik.toml
      volumes:
        - name: traefik-config
          configMap:
            name: traefik-conf

Nous déployons donc :

  • Traefik en Deployment
  • Les ports 80, 443 et 8080 sont définis
  • La configuration est une ConfigMap

Pour permettre au cluster d'accéder aux différents ports, il faut définir un service via le fichier traefik-service-clusterip.yml :

---
kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-clusterip
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 8080
      name: admin
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: ClusterIP

Et pour avoir un accès de l'extérieur, il faut instancier un load-balancer via le fichier traefik/traefik-service-loadbalancer.yml

kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-lb
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: LoadBalancer

Pour donner l'accès au dashboard via une url sécurisée par un certificat Let's Encrypt, il faut déclarer un Ingress, dans le fichier traefik/traefik-api-ingress.yml :

---
apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  annotations:
    kubernetes.io/ingress.class: traefik
    cert-manager.io/issuer: letsencrypt-prod
    traefik.ingress.kubernetes.io/redirect-entry-point: https
    traefik.ingress.kubernetes.io/redirect-permanent: "true"
    ingress.kubernetes.io/ssl-redirect: "true"
    ingress.kubernetes.io/ssl-temporary-redirect: "false"
  name: traefik-web-ui
spec:
  rules:
  - host: traefik.k8s.cerenit.fr
    http:
      paths:
      - path: /
        backend:
          serviceName: traefik-ingress-service-clusterip
          servicePort: admin
  tls:
  - hosts:
    - traefik.k8s.cerenit.fr
    secretName: traefik-cert

L'idée est donc de rentre le dashboard accessible via l'url traefik.k8s.cerenit.fr.

La section tls de l'ingress indique le nom d'hôte pour lequel le certificat va être disponible et le nom du secret contenant le certificat du site que nous n'avons pas encore créé.

Les annotations permettent :

  • de déclarer le type d'ingress à utiliser ; ici: traefik
  • de déclarer que le certificat qui doit être fourni par cert-manager est un certificat de type Let's Encrypt
  • de faire une redirection http vers https systématique.

Les deux premières annotations permettent de ne pas avoir à déclarer soi même le certificat - il est automatiquement généré via ingress-shim. Cela vous fait donc un objet kubernetes en moins à gérer dans votre configuration. Si vous ne souhaitez pas vous appuyer sur ce méchanisme d'ingress-shim, il vous faudra ne pas utiliser ces annotations et gérer vous même un objet "Certificate".

Il ne reste plus qu'à faire pour instancier le tout :

kubectl create -f traefik/

Pour la génération du certificat, il conviendra de vérifier la sortie de

kubectl describe certificate traefik-cert

Et voilà - maintenant que le problème des certificats est corrigé, je vais pouvoir passer dans un contexte de déploiement multi-nodes.

Kubernetes @ OVH - Traefik en Deployment et intégration des Load Balancers

kubernetestraefikovhdeploymentload-balanceringress

Pour faire suite au billet sur le déploiement de Traefik sous la forme d'un DaemonSet chez OVH, j'ai profité de la sortie en mode beta des Load Balancers pour revoir ma copie :

  • Déploiement de Traefik sous la forme d'un Deployment plutôt qu'un DaemonSet,
  • Intégration des Load Balancers,
  • Utilisation d'un namespace "traefik" plutôt que de tout mettre dans kube-system.

Par simplicité, je n'ai toujours qu'une node en plus du master fourni par OVH. Cela m'évite la problématique du stockage distribué des certificats. Cela fera l'objet d'un autre billet.

Créons le namespace traefik :

# Create namespace
kubectl create ns traefik
# Change context to this namespace so that all commands are by default run for this namespace
# see https://github.com/ahmetb/kubectx
kubens traefik

Commençons par traefik/rbac.yml - le fichier défini le compte de service (Service Account), le rôle au niveau du cluster (Cluster Role) et la liaison entre le rôle et le compte de service (Cluster Role Binding)

---
apiVersion: v1
kind: ServiceAccount
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik
---
kind: ClusterRole
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
rules:
  - apiGroups:
      - ""
    resources:
      - services
      - endpoints
      - secrets
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
      - extensions
    resources:
      - ingresses
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: traefik

Ensuite, pour Traefik, j'ai besoin d'un fichier traefik.toml avec la configuration que je mets à disposition sous la forme d'une ConfigMap dans un fichier traefik/traefik-toml-configmap.yml :

apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
  name: traefik-conf
data:
  traefik.toml: |
    defaultEntryPoints = ["http", "https"]

    logLevel = "INFO"

    insecureSkipVerify = true

    [entryPoints]
      [entryPoints.http]
        address = ":80"
        [entryPoints.http.redirect]
          entryPoint = "https"
      [entryPoints.https]
        address = ":443"
        [entryPoints.https.tls]
      [entryPoints.api]
        address = ":8080"

    [acme]
    email = "contact@cerenit.fr"
    storage = "/acme/acme.json"
    entryPoint = "https"
    onHostRule = true
    [acme.httpChallenge]
      entryPoint = "http"

    [api]
    entryPoint = "api"
    dashboard = true
    debug = false

    [kubernetes]

Le dashboard est à protéger par une authentification pour éviter tout accès non souhaité. Je l'ai supprimé de la configuration par simplicité.

Ensuite, pour stocker mes certificats, il me faut un volume que je défini via le fichier traefik/traefik-certificates-pvc.yml :

kind: PersistentVolumeClaim
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-certificates
spec:
  accessModes:
    - ReadWriteOnce
  volumeMode: Filesystem
  resources:
    requests:
      storage: 1Gi
  storageClassName: cinder-classic

1 Go pour des certificats, c'est clairement trop mais il n'est pas possible pour le moment d'avoir un stockage plus réduit.

Je peux donc enfin déployer Traefik via le fichier traefik/traefik-deployment.yml :

---
kind: Deployment
apiVersion: extensions/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  labels:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
spec:
  replicas: 1
  selector:
    matchLabels:
      k8s-app: traefik-ingress-lb
  template:
    metadata:
      labels:
        k8s-app: traefik-ingress-lb
        name: traefik-ingress-lb
    spec:
      serviceAccountName: traefik-ingress-controller
      terminationGracePeriodSeconds: 60
      containers:
      - image: traefik:1.7.7
        name: traefik-ingress-lb
        volumeMounts:
        - mountPath: /config
          name: traefik-config
        - mountPath: /acme
          name: certificates
        ports:
        - name: http
          containerPort: 80
        - name: admin
          containerPort: 8080
        - name: secure
          containerPort: 443
        args:
        - --configfile=/config/traefik.toml
      volumes:
        - name: traefik-config
          configMap:
            name: traefik-conf
        - name: certificates
          persistentVolumeClaim:
            claimName: traefik-certificates

Nous déployons donc :

  • Traefik en Deployment
  • Les ports 80, 443 et 8080 sont définis
  • La configuration est une ConfigMap
  • Les certificats sont à déployer dans un volume

Pour permettre au cluster d'accéder aux différents ports, il faut définir un service via le fichier traefik-service-clusterip.yml :

---
kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-clusterip
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 8080
      name: admin
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: ClusterIP

Et pour avoir un accès de l'extérieur, il faut instancier un load-balancer via le fichier traefik/traefik-service-loadbalancer.yml

kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service-lb
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: secure
  type: LoadBalancer

Pour donner l'accès au dashboard via une url sécurisée par un certificat Let's Encrypt, il faut déclarer un Ingress, dans le fichier traefik/traefik-api-ingress.yml :

---
apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  name: traefik-web-ui
spec:
  rules:
  - host: traefik.k8s.cerenit.fr
    http:
      paths:
      - path: /
        backend:
          serviceName: traefik-ingress-service
          servicePort: admin

Il ne nous reste plus qu'à faire :

# Create k8s ressources for traefik
kubectl create -f traefik/
# Watch service to get IPs
kubectl get svc -w

Une fois votre IP obtenue, il suffit de faire pointer votre entrée DNS vers cette IP ou de tester via :

curl -H "Host: traefik.k8s.cerenit.fr" https://xxx.xxx.xxx.xxx/

Pour l'obtention du certificat Let's Encrypt, il faut que votre enregistrement DNS soit à jour préalablement. Sinon vous aurez un certificat autosigné par Traefik en attendant.

Dès lors, vous pouvez accéder au dashboard de Traefik via l'url définie. Pour donner accès à d'autres sites, il faut déclarer d'autres ingress sur le même modèle et le tour est joué.

Comparativement au dernier tutoriel :

  • Nous n'exposons plus le port 8080 au niveau de l'hôte,
  • Nous respectons plus les guidelines kubernetes à savoir de donner accès à une ressource via un service de type Load-Balancer ou NodePort
  • Nous utilisons une seule IP externe et nous appuyons sur les ingress pour mutualiser le load balancer et éviter d'avoir une IP publique par service à exposer
  • Nous ne sommes pas sur d'avoir un pod traefik par noeud mais nous gagnons en flexibilité - il faudra jouer avec les replicas dès qu'on ajoutera des nodes dans le cluster.

Il reste encore le problème des stockage des certificats à résoudre pour passer à un contexte multi-nodes. Ce sera l'objet d'un prochain billet avec idéalement l'intégration de Traefik avec cert-manager (plutôt que de devoir déployer une base clé/valeur comme etcd ou consul pour y stocker les infos de traefik).

N'hésitez pas à me faire part de vos retours.

Kubernetes @ OVH - Traefik en DaemonSets

kubernetestraefikovhdaemonset

Sortant de la formation Déployer ses applications avec Kubernetes animée par Jérome Petazzoni - slides - j'ai voulu mettre en oeuvre différents enseignements. OVH proposant un service kubernetes managé en version beta basé sur une infrastructure Openstack, j'en ai profité pour jouer un peu avec.

En parcourant la documentation disponible et le canal gitter, on note que :

  • La version de kubernetes est la version 1.11.3
  • Les services de type Load Balancer ne sont pas encore supportés - cela devrait arriver prochainement
  • Il faut en attendant passer par un NodePort pour accéder aux applications.

J'ai voulu donc voir comment déployer Traefik sur mon cluster qui ne contient qu'une seule node pour me facilier la gestion des volumes. En effet, la classe de stockage "cinder" ne supporte pas un accès depuis plusieurs nodes (ReadOnlyMany ou mieux ReadWriteMany) mais seulement depuis une node (ReadWriteOnce).

C'est donc clairement sous-optimal comme configuration mais ça permet de se faire la main à un prix raisonnable et sans trop se casser la tête. Dans le cadre d'un vrai déploiement, il faudrait trouver une solution de stockage plus intéressante pour les données de traefik (en l'occurence les certificats).

L'idée est donc de déployer Traefik sous la forme d'un DaemonSet et de mapper les ports 80/443 de chaque node du cluster.

Pour se faire, Traefik founi un exemple de DaemonSet que j'ai largement repris.

Commençons par traefik/rbac.yml - le fichier défini le compte de service (Service Account), le rôle au niveau du cluster (Cluster Role) et la liaison entre le rôle et le compte de service (Cluster Role Binding)

---
apiVersion: v1
kind: ServiceAccount
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: kube-system
---
kind: ClusterRole
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
rules:
  - apiGroups:
      - ""
    resources:
      - services
      - endpoints
      - secrets
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
  - apiGroups:
      - extensions
    resources:
      - ingresses
    verbs:
      - get
      - list
      - watch
---
kind: ClusterRoleBinding
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: ClusterRole
  name: traefik-ingress-controller
subjects:
- kind: ServiceAccount
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: kube-system

Ensuite, pour Traefik, j'ai besoin d'un fichier traefik.toml avec la configuration que je mets à disposition sous la forme d'une ConfigMap dans un fichier traefik/traefik-toml-configmap.yml :

apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
  name: traefik-conf
  namespace: kube-system
data:
  traefik.toml: |
    defaultEntryPoints = ["http", "https"]

    insecureSkipVerify = true

    [entryPoints]
      [entryPoints.http]
        address = ":80"
        [entryPoints.http.redirect]
          entryPoint = "https"
      [entryPoints.https]
        address = ":443"
        [entryPoints.https.tls]
      [entryPoints.api]
        address = ":8080"

    [acme]
    email = "contact@cerenit.fr"
    storage = "/acme/acme.json"
    entryPoint = "https"
    onHostRule = true
    [acme.httpChallenge]
      entryPoint = "http"

    [api]
    entryPoint = "api"
    dashboard = true
    debug = false

Le dashboard est à protéger par une authentification pour éviter tout accès non souhaité. Je l'ai supprimé de la configuration par simplicité.

Ensuite, pour stocker mes certificats, il me faut un volume que je défini via le fichier traefik/traefik-certificates-pvc.yml :

kind: PersistentVolumeClaim
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-certificates
spec:
  accessModes:
    - ReadWriteOnce
  volumeMode: Filesystem
  resources:
    requests:
      storage: 1Gi
  storageClassName: cinder-classic

1 Go pour des certificats, c'est clairement trop mais il n'est pas possible pour le moment d'avoir un stockage plus réduit.

Je peux donc enfin déployer Traefik via le fichier traefik/traefik-ds.yml :

---
kind: DaemonSet
apiVersion: extensions/v1beta1
metadata:
  name: traefik-ingress-controller
  namespace: kube-system
  labels:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
spec:
  template:
    metadata:
      labels:
        k8s-app: traefik-ingress-lb
        name: traefik-ingress-lb
    spec:
      hostNetwork: true
      serviceAccountName: traefik-ingress-controller
      terminationGracePeriodSeconds: 60
      containers:
      - image: traefik
        name: traefik-ingress-lb
        volumeMounts:
        - mountPath: /config
          name: traefik-config
        - mountPath: /acme
          name: certificates
        ports:
        - name: http
          containerPort: 80
          hostPort: 80
        - name: https
          containerPort: 443
          hostPort: 443
        - name: admin
          containerPort: 8080
          hostPort: 8080
        securityContext:
          capabilities:
            drop:
            - ALL
            add:
            - NET_BIND_SERVICE
        args:
        - --kubernetes
        - --logLevel=INFO
        - --configfile=/config/traefik.toml
      volumes:
        - name: traefik-config
          configMap:
            name: traefik-conf
        - name: certificates
          persistentVolumeClaim:
            claimName: traefik-certificates
---
kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  name: traefik-ingress-service
  namespace: kube-system
spec:
  selector:
    k8s-app: traefik-ingress-lb
  ports:
    - protocol: TCP
      port: 80
      name: web
    - protocol: TCP
      port: 8080
      name: admin
    - protocol: TCP
      port: 443
      name: https

Nous déployons donc :

  • Traefik en DaemonSet
  • Les ports 80, 443 et 8080 sont ouverts au niveau de l'hôte
  • La configuration est une ConfigMap
  • Les certificats sont à déployer dans un volume

A partir de ce moment là, vous avez accès au dashboard via http://<node ip>:8080/

Pour améliorer un peu les choses, nous pouvons vouloir donner accès au dashboard via une url et sécurisé par un certificat Let's Encrypt.

Pour se faire, il faut déclarer un Ingress, dans le fichier traefik/traefik-api-ingress.yml :

---
apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  name: traefik-web-ui
  namespace: kube-system
spec:
  rules:
  - host: traefik.k8s.cerenit.fr
    http:
      paths:
      - path: /
        backend:
          serviceName: traefik-ingress-service
          servicePort: admin

Il ne nous reste plus qu'à faire :

kubectl create -f traefik/
ingress.extensions/traefik-web-ui created
persistentvolumeclaim/traefik-certificates created
daemonset.extensions/traefik-ingress-controller created
service/traefik-ingress-service created
serviceaccount/traefik-ingress-controller created
clusterrole.rbac.authorization.k8s.io/traefik-ingress-controller created
clusterrolebinding.rbac.authorization.k8s.io/traefik-ingress-controller created

Dès lors, vous pouvez accéder au dashboard de Traefik via l'url définie.

Nous arrivons au bout de ce tutoriel permettant de jouer rapidement avec Traefik sous la forme d'un DaemonSet. Le contenu est criticable et améliorable par bien des aspects :

  • Il faudrait ne pas exposer le port 8080 de Traefik au niveu de la node et n'y accéder que via le service,
  • Le stockage des certificats est à améliorer dans un contexte multi-nodes
  • ...

N'hésitez pas à me faire part de vos retours.

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